Technique d’émaillage développée dans le Japon du XVIème siècle liée à la cérémonie du thé, à la philosophie de l’instant. Le raku est lié au Wabi, qui est l’acceptation de ce qui est, du hasard et de l’imperfection. C’est justement cette part d’imprévu, d’aléatoire qui participe selon moi à la magie du Raku : joie, plaisir, bonheur, sérénité… dans le hasard.

Le raku est avant tout un état d’esprit.  Si le résultat est toujours un cadeau, c’est souvent une aventure que de découvrir les “accidents” plus ou moins contrôlés,  provoqués par la cuisson.

Il faudra savoir les accepter ou les refuser en fonction de nos attentes, nos exigences, nos envies, nos doutes.  Le raku semble se nourrir de toutes ces contradictions et nous confronte à nous même sans complaisance. C’est aussi surement pour cela qu’il nous passionne tant.  Une merveilleuse invitation au lâcher prise.

Le raku se caractérise par des effets particuliers d’enfumage et de métallisation. Le décor peut aller du simple contraste noir de la terre enfumée et blanc de l’émail craquelé au lustre métallisé et irisé des nombreux oxydes métalliques.

Le raku exige deux cuissons dont l’une dans un four raku à basse température (autour de 960 °C – 980 °C). En raison de l’enfumage et des fumées toxiques, la cuisson se fait en plein air. Equipée de protections, les pièces incandescentes  sont sorties du four à l’aide de pinces de forgeron et déposées dans un bac avec de la sciure ou tout autre corps dégageant du carbone qui provoque l’enfumage et le tressaillement de l’émail.

On peut donc intervenir sur sa pièce en jouant avec des parties non émaillées pour les noirs et des émaux pour les couleurs et des oxydes pour obtenir des reflets plus ou moins métallisés. Chaque élément : la terre, l’émail, les oxydes utilisés, la projection de cendres ou de borax lors de la cuisson peut faire varier à l’infini les nuances apportées à la pièce.

Chaque cuisson est différente. Chaque pièce prend alors son aspect particulier et définitif. Rien n’est uniforme. Cela donne encore plus de mouvement aux formes et les bonnes surprises sont toujours au rendez-vous.

 

LE MYSTÈRE ET LA FASCINATION DU TRAVAIL PAR LE FEU

• À l’atelier Jules Verne sont pratiqués, le raku et le raku nu. 

• Des stages raku programmés ou à la carte en fonction du nombre de personnes sont organisés à l’atelier.

Durant certains cours, les élèves de l’atelier peuvent réaliser, s’ils le souhaitent les pièces qu’ils désirent cuire lors d’un prochain raku.

• Les élèves extérieurs à l’atelier Jules Verne qui viennent exclusivement pour les stages raku, peuvent choisir selon la formule entre 3 et 5 pièces déjà biscuitées fournies par l’atelier – bols raku, saladier etc. et inclus dans le forfait du stage raku.

S’ils le désirent, ils pourront venir aux cours et réaliser leurs propres pièces. Voir Formule 3 : Stage raku – L’exploration

• Pour des raisons de sécurité, aucune pièce en terre de l’extérieur n’est acceptée à la cuisson.